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23 mars 2011 3 23 /03 /mars /2011 08:53

Les régimes ont justement compris eux aussi l'utilité de ces réseaux sociaux comme outils de propagande.

On n’a pas fini de s’époumoner sur le rôle des réseaux sociaux dans le déclenchement et la propagation des révoltes et révolutions arabes. Il y a encore quelques temps, Facebook et Twitter étaient les outils d’une jeunesse aussi seule que désœuvrée. Depuis quelques mois, on sait qu’ils ont été essentiels aux mouvements contestataires. On va bientôt comprendre qu’ils sont aussi une arme de choix pour précisément les mater. D’ailleurs, ce qui se joue sur les réseaux aujourd’hui est pris très au sérieux par l’armée américaine. D’après Anonymous, elle vient d’investir 2,76 millions de dollars (et ce n’est qu’un tout début) dans un programme informatique de cyber influence. Ntrepid, une société de Los Angeles et probablement le cabinet Booz Allen Hamilton auraient été chargés d’inventer un programme, disons-le franchement, d’espionnage et de propagande sur Internet : il vise à manipuler l’opinion par le truchement, l’activité et les messages d’internautes factices téléguidés à distance par des militaires. Par exemple, vous êtes sur votre page Facebook et une personne veut devenir votre tout nouvel ami. Il montre patte blanche, aime les mêmes choses que vous, présente tous les signes extérieurs du parfait petit internaute. Il commence par vous envoyer des infos sur sa personne, des jeux un peu débiles, poste les photos de son chien. Il s’infiltre. Progressivement il envoie des messages plus politiques, attire votre attention sur tel ou tel sujet. Il prend possession de votre opinion. Sur Twitter, il balance des rumeurs, aiguille sur des sites internet montés de toutes pièces. Il fabrique de la fausse information. Bienvenue dans Intox 2.0. La semaine dernière Julian Assange confirmait qu’Internet est la plus grande machine à espionner. Il est vrai qu’il en sait quelque chose. C’est aussi l’outil de prédilection des champions de la propagande, Chinois en tête. Des armées de bloggeurs travaillent à la solde du Parti pour contre-carrer la dissidence intérieure. Les wu mao dong sont payés 50 centimes le mot. Comme une mauvaise conscience qui se signale, leurs messages sont souvent reconnaissables à leurs fautes d’orthographe. Directement inspirés de l’expérience chinoise, les américains ont innové en remplaçant les personnes par des algorithmes. Avec ce programme, un même individu peut gérer une armée de fausses identités réparties aux quatre coins du globe. En langage des réseaux, on appelle cela « des marionnettes chaussettes », des faux nez, des « sock puppets ». Ce programme américain est issu d’une opération conduite en Irak. Selon le General Mattis, l’objectif était de perturber le recrutement et l’entrainement des djihadistes. Qu’il est pratique le sacro-saint argument du terrorisme, agité frénétiquement dès qu’il s’agit de faire passer la Valda des libertés bafouées ! Interrogé par une commission du Sénat, Bill Speaks, le porte parole du Centcom, le Département de l’armée américaine dédié à la zone du Moyen Orient, jure que jamais ce programme informatique d’espionnage et de manipulation de l’opinion ne sera utilisé ailleurs, contre la population américaine ou alliée par exemple. Pour garantie, le Centcom affirme que le programme n’est pas développé en anglais mais seulement en arabe, persan, patchou et farsi… Et les candidats au terrorisme de se réjouir de la bonne nouvelle : ils n’ont plus qu’à comploter en anglais pour rester tranquilles ! Jusqu’à présent les propriétaires de sock puppets, ces vrais faux avatars en ligne ont été condamnés à des peines de prison pour usurpation d’identité. Mais si l’armée américaine s’y met, alors les mastodontes du renseignement privé et donc de la désinformation n’auront même plus à se cacher. Facebook sera définitivement peuplé de faux amis. Et Twitter, le site de l’information débridée, deviendra une usine à contre-vérités. Il ne nous restera plus qu’à adhérer au Parti Pirate, présent au parlement européen, figure avancée, faut il le croire, de l’activisme politique. Né en 2006 en Suède d’une blague de fin de soirée bien arrosée, il place la question de l’internet libre au cœur du débat démocratique. Une question qui comme Facebook, Twitter, n’est plus du tout une blague.

Pour aller plus loin :

* Opération Metal Gear de Anonymous

* Manifeste du Parti Pirate (en français)

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